La délégation de l’Union européenne (UE) en RDC a présenté jeudi 11 mai à Kinshasa une nouvelle approche nommée «Au-delà des éléphants» pour la conservation de la nature en Afrique centrale. Cette approche va tenir compte de la protection des éléphants et mettra en priorité les besoins des populations riveraines des parcs nationaux et aires protégées, a précisé le chef de la Délégation de l’UE, Barth Ouvry.
Les éléphants comptent parmi les espèces protégées en voie d’extinction dans les pays du Bassin du Congo et en RDC, en particulier. Mais «Au-delà des éléphants», il y a des milliers des personnes qui vivent dans les villages environnants les parcs et aires protégées. Ces personnes ont aussi besoin d’être sécurisées de manière durable.
«On va au-delà des aires protégées ou des parcs, où se situent la plupart des éléphants, parce que l’analyse de toutes ces dernières années aboutit à la conclusion que la conservation des éléphants, par exemple, n’est pas durable parce qu’elle manque de légitimité auprès des humains», explique Romain Callaque, expert de B4 Life à la Commission européenne.
De son côté, le directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Cosma Wilungula, reconnaît que cette stratégie va répondre aux préoccupations des populations riveraines qui seront prises désormais en compte:
«Cette stratégie nous amène au moins 50% des ressources pour apporter une agriculture durable à notre population. Donc, désormais, on aura des semences améliorées, une bonne exploitation agricole sur de petits espaces; pour que les gens n’envahissent les parcs. Nous aurons même cette énergie rurale».
Cette nouvelle stratégie va améliorer les conditions de vie des populations riveraines des parcs, qui se considéraient comme des oubliés dans la cause de la conservation de la nature, selon des acteurs du secteur.
01 Octobre 2024
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