Pour répondre aux critères de la Convention-Cadre de Nations Unis sur les Changements Climatiques(CCNUCC), les pays souhaitant participer aux mécanismes REDD+ doivent mettre en place un système national de surveillance des forêts capable de mesurer l’impact des activités anthropiques sur les émissions de gaz à effet de serre liées aux forêts. C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Environnement et Développement Durable (DIAF &DD), avec l’appui de l’USAID, CARP, US FOREST-IP et OSFAC, ont organisé un atelier technique sur l’évaluation du système national de surveillance des forets et l’élaboration d’une feuille de route en vue de son opérationnalisation du lundi, 31 octobre au vendredi, 04 novembre 2022 à Béatrice Hôtel de Kinshasa.
Cet atelier qui propose des travaux techniques se fixe les plusieurs objectifs spécifiques dont : l’analyse des actions relatives aux dispositifs institutionnels, décision et politique, mesure et estimation, notification et vérification ; l’identification des lacunes et besoin du système national de surveillance des forets ; la détermination et la priorisation des actions et activités à mener pour poursuivre l’opérationnalisation du système et l’élaboration d’une feuille de route.
Circonscrivant le cadre de cette activité, Aimé MBUYI KALOMBO, Chef de Division changement Climatique à la Direction de Développement Durable au Ministère de l’Environnement, explicite que « Cet atelier vise essentiellement à évaluer le système mise en place depuis 2014, sur le système national de surveillance des forets. Après l’expérimentation durant tous ces temps, on a besoin de l’évaluer et également ce qu’il y a pour pouvoir améliorer ».
« Nous ne pouvons pas dire que notre système de surveillance des forêts fonctionne à cent pourcent, mais c’est un système qui est très opérationnel et qui nous a permis de construire le niveau de référence qu’on a soumis à la Convention des Nations Unies sur le changement Climatique(CNUCC) depuis 2018, ici nous sommes déjà dans la période comptable où nous pouvons évaluer nos efforts dans le domaine ». A affirmé Laurent KALAU, Expert SIG et Télédétection de la DIAF.
Les analyses sur le système national de surveillance des forêts des experts et techniciens du ministère de l’Environnement et Développement Durable s’appuient sur l’outil REDD Compass, qui est l’instrument mis en place par l’Initiative Mondiale pour l’Observation des forêts(GFOI) déjà utilisé en République Démocratique du Congo et au Cameroun.
Pour le Directeur de OSFAC, Dr. LANDING MANE, il a rappelé que le bassin du Congo commence de plus en plus à prendre l’ascendance sur celui de l’Amazonie en terme de séquestration du carbone, c’est qui fait qu’il faut assurer un bon monitoring de ce bassin pour une meilleure protection des forets et de la biodiversité.
« Dans le cadre des accords internationaux, il a été décidé de mettre en place un système de suivi de forêts du bassin du Congo pour pouvoir évaluer tout ce qui passe à l’intérieure, c’est la raison d’être ce système national de surveillance des forets mis en place par la République Démocratique du Congo qui compte trois composantes, notamment : le système de surveillance des forêts par satelite, l’inventaire national des forets(IFN) et système d’inventaire de gaz à effet de serre ». a-t-il ajouté .
Signalons que pendant ces cinq jours, les participants doivent identifier les lacunes et besoins du Système National de Surveillance des Forets, aussi esquisser une feuille de route pour la période 2023-2024.
SERGE GATA
10 Décembre 2024
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