Deux cent soixante-six mille quatre cent dix-neuf (266 419) tortues marines relâchées après huit saisons de reproduction au parc marin des mangroves. C’est le plus grand résultat réalisé sur la cote africaine et qui a poussé le réseau des acteurs de la sauvegarde des tortues marines en Afrique centrale (RASTOMA) de faire de la République Démocratique du Congo un pays pilote pour la reproduction de ces deux types des tortues, à savoir : les tortues olivâtres (lepidochelys olivacea) et les tortues luth (dermochelys coriacea).
« La République Démocratique du Congo ne possède qu’une petite partie de littorale, environ 37 km mais, elle est championne en Afrique en termes de reproduction des tortues marines, grâce à l’engagement et la détermination de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature à travers le parc marin des mangroves qui multiplie des stratégies pour réussir saison après saison. voilà ce qui justifie sa désignation par RASTOMA comme pays pilote en ce qui concerne la reproduction des tortues marines». A déclaré Marcel COLLET, Directeur et chef de site du parc Marin des Mangroves lors de l’émission Face à ton Environnement au jardin botanique de Kinshasa.
Il a aussi souligné que le Parc Marin des Mangroves fait face à plusieurs défis dont la progression de l’érosion côtière qui fait disparaitre les plages, véritables lieux de reproduction des tortues marines, les spoliations et la pollution due aux plastiques.
Et selon David ANGENDA, responsable de l’activité de reproduction des tortues marines, une saison de reproduction coute en moyenne trente mille dollars américains et exige un travail beaucoup plus dur qu’en période normale. Il soutient que l’apport de RASTOMA n’a été qu’une récompense des efforts déjà consentis en amont par le Parc.
Il faut noter que le parc marin des mangroves constitue la seule aire protégée marine dont dispose le pays et qui joue un rôle majeur dans la protection du littoral congolais.
Serge GATA
01 Octobre 2024
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