La République Démocratique du Congo, premier pays à avoir mis en place l’approche du partenariat public-privé dans le secteur de la conservation. L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature a transformé la gestion policière des aires protégées en gestion communautaire pour assurer le développement endogène.
Les parcs ont un mécanisme classique de gestion des aires protégées qui respectent la nomenclature tel que défini par l’Union Internationale de la conservation de la Nature(UICN) et par d’autres conventions internationales. Au regard de ce mécanisme de gestion, l’intégralité des aires protégées fait que toute présence humaine était qualifiée d’atteinte à son intégralité d’où, on ne pouvait même pas ramasser un morceau de bois mort. Cela était réellement la conservation policière et les éco gardes étaient toujours derrière la population qui accède aux parcs pour les arrêter.
Aujourd’hui, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature a changé ce mécanisme par une nouvelle approche qui est la gestion communautaire des aires protégées.
En quoi consiste-t-elle ? La Conservation communautaire n’est rien d’autre que l’implication de la population riveraine des aires protégées dans leur gestion afin d’assurer l’appropriation de parcs nationaux par la population qui est le premier bénéficiaire.
« L’approche de la gestion communautaire des aires protégées nous a permis de voir la misère de notre population. Et quand nous les avons approché, nous avons compris la nécessité qu’il y a de vouloir accéder aux ressources qui font objet de la conservation et ses ressources étant protégées pour des générations futures, nous nous sommes dit qu’il faut trouver des solutions actuelles. C’est ainsi que nous avons mis en place cette approche pour concilier la conservation avec le développement qui nous a permis d’initier dans les ressources des parcs les projets de développement. L’une des ressources que les parcs possèdent c’est l’eau : nous avons fait en sorte que cette ressource soit bénéfique à la population, voilà pourquoi nous avons pensé à l’énergie propre et non polluante. Aujourd’hui nous avons mis en place aujourd’hui les barrages hydroélectriques afin de répondre favorablement aux problèmes réels de la population ». affirme le Pasteur Cosma WILUNGULA, Directeur General de l’ICCN.
L’Institut Congolais pour la conservation de la Nature a déjà mis en place quatre barrages hydroélectriques dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit du barrage de Mutwanga qui a une capacité de 400 KW, centrale qui a donné la lumière communautaire à Goma, qui alimente plusieurs infrastructures communautaire et les ménages, elle a aussi favorisé la création de la savonnerie qui produit des milliers de tonnes de savons par jour(savon virunga).
Le deuxième est celui de Matebe qui a une capacité de 13 MW, placé dans la rivière Rutshuru avec possibilité d’alimenter toute la ville de Goma et le troisième est celle de LUVIRO dans les Virunga Nord qui a une capacité de 15 MW.
Selon l’Institut Congolais pour la conservation de la Nature, ils ont un programme total de 120 MW pour toute la province du Nor-Kivu, cela est comparable aujourd’hui à la capacité de la République du RWANDA.
Mais quels seront les retombés de ce grand projet ? Les études montrent que dans la proportion de 1 MW, crée une proportionnalité de 1000 emplois donc, pour une centrale hydroélectrique de 15 MW, on aura 15 000 emplois qui seront créés.
Signalons qu’avec ce grand projet qui facilite réellement la population aux mieux êtres, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, est par essence la GECAMINE du Nord-Kivu, parce qu’aujourd’hui, ont vu le jour, une chocolaterie qui produit les chocolats congolais, une savonnerie et ajouter à ça l’électricité fournie gratuitement à la RESIDESO de Goma pendant trois mois afin de contribuer à la l’approvisionnement en eau de la population de Goma au cours de cette période de crise sanitaire causée par le Covid-19.
Serge GATA
01 Octobre 2024
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