L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) via son organe CITES/RDC est surpris que le BCN-INTERPOL de la RDC a procédé au rapatriement de 700 kg d’écailles de pangolin et de plus ou moins 180 kg d’écorses d’arbres issues de l’espèce Baya en provenance du Congo Brazzaville, depuis le mardi, 01 juin 2021.

Ce rapatriement s’est effectué dans le cadre d’une opération de reremise de police à police entre le BCN-INTERPOL du Congo et celui de la RD Congo.

Selon les normes, l’institut congolais pour la conservation de la nature, qui exerce les fonctions de l’Organe de Gestion de la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction devrait être impliquer activement à cette opération, autant plus que les deux structures (BCN-INTERPOL et ICCN) constituent une Task force de lutte contre la criminalité des espèces de la faune et de la flore sauvage.

« Nous n’avons pas signé un permis d’importation parce que le jour où le processus de rapatriement a eu lieu, nous n’étions pas informés pour préparer le document conventionnel c’est-à-dire le permis CITES qui est un engagement de la République d’autoriser le retour de ces écailles et corses d’arbres. Néanmoins, il y a les préalables à remplir notamment s’assurer que les médecins vétérinaires ont fait une inspection zoo sanitaire pour éviter les différentes maladies. » a rapporté le professeur Augustin NGUMBI, Coordonnateur de la CITES/RDC.

Bien que l’ICCN a salué ce rapatriement qui rejoint les deux autres déjà réalisé précédemment dont 130 perroquets gris rapatriés d’Istamboul en mars 2018 et 20 singes rapatriés de Zimbabwe en mars 2021, il déplore par ailleurs que cette opération de rapatriement de Brazzaville ait été émaillée de plusieurs violations des articles 65 et 83 de la loi N°14/003  du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature, de l’article III paragraphe 3 de la convention de Washington(CITES).

Serge GATA